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mercredi 19 octobre 2011

Chronique du Nouvellsite du mercredi 19 octobre 2011

Des délais et des soucis
Denis Pittet, journaliste *

Les temps politiques sont chauds. Les élections fédérales «approchent». Elles ont lieu dans quatre jours. Vraiment? Le vote par correspondance a en fait complètement changé la donne. Quelques chiffres pour le canton de Vaud. Depuis l’introduction du vote par correspondance en en juin 2002, on considère grosses mailles que quatre cinquièmes des électeurs ont voté par correspondance et que seul un cinquième se rend encore au bureau de vote. A cela s’ajoute un deuxième changement radical concernant le moment du vote: la moitié des électeurs votent beaucoup plus tôt que par le passé. Aujourd’hui, ce sont 23 % des gens qui remplissent leur bulletin dès réception du matériel de vote (environ 3 semaines avant la votation), et 23 % la 2e semaine avant le scrutin. Seuls 54 % font leur choix la semaine du scrutin. L’autre changement capital apporté par le vote par correspondance est l’augmentation significative du taux de participation. L’appel vibrant lancé par Fulvio Pelli l’autre jour sur les ondes de la RSR était à cet égard significatif. Le président des radicaux suisses enjoignait au ventre mou de ses troupes de simplement voter, persuadé que seule une forte mobilisation pouvait encore contrer la montée de l’UDC. Cela paraît cruellement basique, mais c’est encore mieux quand c’est dit…
Les Vaudois ne sont pas au bout de leur peine. Les résultats des Fédérales seront immédiatement pris dans la moulinette des analyses de tous les partis confondus afin de mesurer les poids respectifs et relatifs – donc les chances - des deux candidats à l’élection partielle au Conseil d’Etat, agendée au dimanche 27 novembre. Compte tenu des délais du vote par correspondance et des chiffres évoqués plus haut, la «campagne» pour la partielle ne durera, après les Fédérales, que deux semaines… Le combat entre l’UDC Pierre-Yves Rapaz et la Verte Béatrice Métraux aura donc l’incroyable double particularité de n’exister qu’à cause du décès tragique de Jean-Claude Mermoud - prenant de court tous les scénarii envisagés par les partis pour mars 2012 normalement – et de se décliner en partie à la lumière des résultats de leurs partis respectifs aux Fédérales.
* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois

mercredi 5 octobre 2011

Chronique du Nouvelliste du 5 octobre 2011

Rentrée universitaire
Denis Pittet, journaliste *

A Lausanne, l’heure de la rentrée universitaire a sonné depuis quinze jours. Ce sont ainsi 12 400 étudiantes et étudiants qui ont pris le chemin du campus de Dorigny, pour y entamer leur cursus. Le chiffre laisse songeur par son ampleur, sans oublier qu’ici ne sont pas comptabilisés les 8000 étudiant de l’EPFL qui ont également commencé leurs cours le 20 septembre dernier. Ce sont donc plus de 20'000 personnes qui prennent désormais le chemin du bord du lac, pour investir une véritable ville, avec ses bâtiments, bibliothèques, installations sportives, hôtels, logements, mais aussi cantines, restos ou banques. De fait, le site de Dorigny dans son ensemble peut ainsi être considéré comme la 4e ville du canton en taille, après Lausanne, Yverdon et Montreux et juste avant Renens et Morges.
L’UNIL enregistre une progression de 2,5% de ses effectifs. Les sciences politiques auraient le vent en poupe. Pour l’EPFL, l’augmentation est «historique» - sans doute la plus forte depuis 20 ans – avec 10% de plus d’étudiants. Sans qu’il n’y ait d’explication «scientifique», ce sont le génie civil et l’architecture qui enregistrent les nouvelles plus fortes affluences d’étudiants.
Un peu d’histoire : c’est en 1949 déjà qu’un rapport d’ensemble des besoins de l’Université de Lausanne est présenté au Conseil d’Etat et met à jour le problème de l’accroissement du nombre d’étudiants…Il faudra attendre octobre1963 pour que le Conseil d’Etat nomme une Commission chargée d’étudier le problème du développement de l’Université de Lausanne. Dorigny sera rapidement désigné comme le futur site universitaire de Lausanne. Au printemps 1965, la décision politique de transférer l’Université et l’Ecole polytechnique universitaire de Lausanne sur le site de Dorigny est prise, ouvrant la voie à la construction du Collège propédeutique, premier bâtiment à être mis en service en 1970. Des dizaines d’autres suivront. Le dernier, emblématique et médiatisé à souhait étant le Rolex Learning Center.
Depuis plus 40 ans, Dorigny est donc un «chantier» permanent ; celui des bâtiments et celui de la pensée. Et malgré l’incroyable emprise physique sur les lieux, ces derniers conservent une beauté et une magie qui font du site universitaire de Dorigny l’un des plus beaux campus du monde.
* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois