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mardi 18 décembre 2012

Chronique du Nouvelliste du mercredi 19 décembre 2012

La crèche de la Cathédrale
Denis Pittet, journaliste *

Il y a une chose qu’il faut absolument voir à Lausanne en cette période de Noël : la grande crèche exposée dans le déambulatoire du chœur de la Cathédrale de Lausanne. C’est une œuvre et un travail remarquables, que chacun pourra apprécier avec ses yeux et son cœur. Maurice Bianchi et Créa Calame en sont les artisans et les créateurs. Amis d’enfance, perdus de vue durant 40 ans, ils se sont recroisés par hasard il y a quelques années et retrouvés autour de la passion de la crèche et de la maquette. Maquette, un des mots-clés, est lâché. Personnellement, gamin, j’étais passionné par les maquettes de trains et le talent de ceux qui arrivaient à reproduire avec tant d’exactitude des gares, des téléphériques, des tunnels et bien sûr les trains. La grande crèche, c’est ça, mais sur le thème de la Nativité. Sur près de 100 mètres carrés ( !), à l’échelle 1 :9, vous découvrirez plus de 300 personnages, animaux, maisons, puits, rivière, fontaines, lac, échoppes, fruit, légumes, animaux, le tout baigné dans une lumière de Noël à la fois belle et apaisante. On passera des heures ou pas à admirer le travail, les 80 scènes représentées mais on ne ressortira pas sans émotion.

Maurice Bianchi est incapable de dire combien d’heures il a consacré à son travail, avec Créa Calame. L’approche «philosophique» de la crèche est basée sur les cinq sens: l’ouïe, c’est l’eau qui coule (des pompes en circuit fermé et des bacs de récupération assurent l’opération au niveau technique). Le goût, ce sont de petits amuse-bouche que les enfants peuvent prendre à l’étal de la boulangerie. L’odorat est chatouillé par les huiles essentielles qui sont utilisées ou encore de la vraie mousse ou des vraies herbes qui habillent la scène. Le toucher enfin, car cette maquette, on peut la toucher, ce qui est parfaitement contradictoire avec l’habitude mais fait tout son charme.

La grande crèche est visible tous les jours jusqu’au 20 janvier (10h – 17 h 30, 12h -17h le dimanche). A Noël 2013, la maquette sera sans doute montée à Siviriez, pour honorer la Bienheureuse Marguerite Bays.

* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois



















mercredi 5 décembre 2012

Chronique du Nouvelliste du mercredi 5 décembre 2012

L’Hermitage et la Banque cantonale vaudoise
Denis Pittet, journaliste *

Il vous reste 11 jours pour venir voir l’exposition de la Banque cantonale vaudoise (BCV) à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne. Cette expo a ouvert ses portes le 9 novembre dernier et les fermera le dimanche 16 décembre. Cinq semaines, une durée inhabituelle de l’avis même de la directrice de la Fondation, Sylvie Wuhrmann, où la règle veut que les expositions s’étalent plutôt sur quatre mois.

«Contemporain… Ou bien ?» est le nom un brin «vaudoisisant » (on aime ou pas) donné à cet événement. La BCV présente ainsi son expo : «La Fondation de l’Hermitage présente 117 œuvres réalisées par 54 artistes liés au canton de Vaud, du 20e siècle à nos jours. Des peintures classiques sont associées à un large panorama de la création contemporaine avec ses formes d’expression variées, allant de la sculpture à la vidéo et du dessin à la photographie». Voire. De sculpture et de vidéo, il est en réalité très peu question.

Il faut savoir que la BCV, depuis une quarantaine d’années, a acquis plus de 2000 œuvres d’artistes nés ou travaillant dans le canton de Vaud. Ces actes visent à soutenir la production artistique du canton. Sur ces 2000 œuvres, Catherine Othenin Girard, conservatrice de la collection d’art BCV, nous apprend que 80% de ces dernières «tournent» des bureaux feutrés de direction aux espaces bancaires dispersés sur le sol cantonal. Heureux banquiers qui peuvent travailler à la lumière d’un Bocion…

La magie de l’exposition tient à deux choses: de belles découvertes évidemment – malgré certaines notules se rapportant aux œuvres qui sentent bon le charabia parfois un peu autiste des historiens de l’art – et la maison de maître de l’Hermitage qui abrite l’exposition. Pour ceux qui ne connaissent pas l’endroit, le parc, les arbres et la vue offerte depuis ce lieu, c’est une obligation de faire le déplacement tant c’est beau. Un des plus merveilleux points de vue de Lausanne à l’extérieur, et de belles vues à l’intérieur. Que demander de plus?
* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois