Les rengaines éternelles du LHC
Denis Pittet, journaliste *
Ce n’est plus une question de nostalgie – comme celle du
foot des talus que j’évoquais ici il y a quinze jours – mais à chaque période
de février-mars et parfois avril, on retrouve les play-off de hockey pour
monter en LNA et donc on retrouve le LHC qui, comme chacun le sait, est la
meilleure équipe du monde promise à l’ascension à chaque fois et qui à chaque
fois échoue au poteau, voire avant. Ce propos est intéressant parce que cette
aventure unit – ou désunit, c’est selon – souvent le LHC avec les Valaisans, de
Sierre ou de Viège, ceci dit bien évidemment au hasard…
A l’heure où je ponds cette prose, le LHC a perdu dimanche
soir contre Viège. Il y 1 à 1 dans la série. A l’heure où vous lisez cette
prose, il y aura forcément 2-1 pour une des deux équipes et ceci ne va pas
changer le fond du propos.
Parce que le fond du propos est de dire et de redire que je
n’en peux plus de lire et relire les mêmes articles sur le LHC, sur ses états
d’âme, sur ses blessés, sur ses entraîneurs, sur la poisse, sur la confiance
qui vient et qui repart, sur le mauvais esprit ou encore sur les fantômes qui
hantent Malley. C’est lassant. On en peut plus. Fini. Kaput.
Fin mars 2012, le LHC échouait pour la x-ième fois pour la
promotion face à Langenthal. Dans un «Forum» de la RTS, j’échangeais quelques
jours plus tard face au Président du LHC qui jurait que jamais l’entraîneur van
Boxmeer ne serait viré. Sept mois après, van Boxmeer était viré. Je dis pas
cela pour médire du Président (on connaît d’autres présidents qui changent
d’avis et virent des entraîneurs) mais bien pour mettre en perspective que
c’est toujours la même chose et les mêmes mauvaises rengaines dans ces
histoires…
En 1978 (année miraculeuse de promotion du LHC) il y avait à
tous les matches, dans le vieux temple de Montchoisi, un bonhomme qui avait un
peu abusé de la dive bouteille et qui hurlait «Gratton millionnaire !»
lorsque la vedette d’alors du club lausannois ne faisait pas son boulot sur la
glace. On devrait retrouver ce type et l’envoyer d’urgence sur le banc
lausannois.
*Délégué à la
communication du département de l’Intérieur vaudois