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mercredi 18 septembre 2013

Chronique du Nouvelliste du mercredi 18 septembre 2013


Papet vaudois and co….
Denis Pittet, journaliste *

Le papet vaudois est le plat national de ce canton. Il est aux Vaudois ce que la raclette est aux Valaisans. Osons le dire. L’actualité du papet est que sa saison est lancée traditionnellement le week-end du Jeûne vaudois, celui qui vient de s’achever. Un des repas à servir un soir des ces jours est le papet, accompagné d’un gâteau aux pruneaux avec le café. Les variantes sont tolérées.
Le papet vaudois est une fierté, au même titre qu’il suscite la curiosité, l’admiration, et parfois – regrettons-le – le rejet. Le papet est bizarre et son odeur à la fois forte et typique. Le lendemain d’un papet, cela sent encore le papet dans toute la maison. Le vrai papet est indissociable de la saucisse aux choux, avec laquelle il est servi. Comme la saucisse aux choux débarque maintenant, le papet débarque avec elle et vice-versa.
On glose beaucoup sur la véritable recette du papet. Je sais qu’en Valais par exemple, on sert la saucisse aux choux avec des pommes de terre et des poires cuites. Ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas vaudois. Le papet vaudois demande que l’on cuise ensemble des pommes de terre, des poireaux, avec de l’eau et un peu de vin blanc. On pose simplement les saucisses dessus et on laisse cuire à feu doux minimum 30 minutes. La finition est primordiale: il convient d’écraser les pommes de terre avec une spatule en bois, d’arroser d’un peu de vinaigre et de déposer une pointe de farine et de mouiller avec un zeste de crème. Puis on touille sérieusement le tout et on sert.
Certains attestent les premiers papets en l’an 879! C’est sans doute exagéré. La vérité se situe plus vraisemblablement au milieu du XIXe siècle. Il faut encore rappeler que le papet vaudois est dégusté pour célébrer l’Indépendance vaudoise (1798), le 24 janvier de chaque année, surtout chez les radicaux d’ailleurs. Les plus hardis voient dans le papet les couleurs du drapeau vaudois, le vert et le blanc. Moi je dirai que tout va bien quand le blanc est dans le verre et que le papet suit.
* Délégué à la communication du département vaudois de l’Economie et du sport

mardi 17 septembre 2013

Chronique du Nouvelliste du mercredi 4 septembre 2013


Jeux olympiques de la jeunesse
Denis Pittet, journaliste *

Les liens entre la Suisse et l’Olympisme sont multiples, variés, longs et passionnants. On rappellera que les Jeux d’hiver ont eu lieu deux fois à St Moritz en 1928 et 1948. On rappellera l’échec de Sion devant Turin, on rappellera que Sion avait été candidate en 1968 déjà, en 1970 et en 2002 ou que Lausanne a été candidate aux « grands » Jeux en
1960 (2e place derrière Rome) mais aussi pour les Jeux de 1936, de 1944 (annulés), de 1948 de 1952 et de 1994. On dira enfin que depuis 1915, Lausanne abrite le siège du CIO.
Voulus par le président sortant du CIO, Jacques Rogge, les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) ont vu le jour en 2010. C’est une fantastique aventure de plus qui commence pour la Suisse et Lausanne.
Depuis le 22 août dernier, la candidature de Lausanne – soutenue conjointement par la Ville et le canton – a été choisie par le comité de Swiss Olypmpic pour défendre les couleurs de la Suisse pour les JOJ d’hiver 2020. Cette décision doit être avalisée par le Parlement suisse du sport le 19 septembre prochain. En clair – et parce que tout le monde n’a pas saisi cette subtilité – Lausanne était opposée à Lucerne sur le plan national. Swiss Olympic a choisi Lausanne pour défendre la Suisse si la Suisse décide – le 19 septembre précisément - d’être candidate au plan international. Au niveau mondial, le dépôt des candidatures est arrêté par le CIO au 28 novembre.
Il faut aussi s’attacher à casser d’entrée de cause une idée reçue : les JOJ n’ont rien à voir avec les «grands» Jeux. Il serait en effet fort dommage que des clichés éculés de sport-fric empêchent de voir la réalité des JOJ: un rassemblement à taille humaine, 1500 athlètes âgés de 14 à 18 ans, et un minimum de constructions. Le CIO exige surtout un programme culturel et éducatif très fort. Si Lausanne obtient les JOJ de 2020, ce sera du bonheur pour toute la Suisse et tout le sport suisse et une occasion de grandir et d’améliorer notre compréhension du monde et du sport, d’y apporter une contribution et notre savoir-faire.
* Délégué à la communication du département vaudois de l’Economie et du sport