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mercredi 6 mars 2013

Chronique du Nouvelliste du mercredi 6 mars 2013

Les Grisons, comme Valais et Vaud….

Denis Pittet, journaliste *

Le «non» du canton des Grisons (53%) au projet de candidature pour les JO d’hiver de 2022 me perturbe. Sans entrer dans les détails mais finalement sur le fond des ces candidatures, cela se passe comme cela en caricaturant la moindre: une bande d’illuminés amoureux du sport et en général anciens «quelque chose» sur le plan sportif et politique se réunissent dans un caveau, boivent quelques verres et décident d’organiser des JO. C’est très simple dans le fond. Six cents études d’impacts et quatre ans plus tard, le projet finit sans pitié devant le peuple qui doit valider une garantie financière. Et depuis longtemps, la réponse est invariablement la même : «Non»!

Valais et Vaud connaissent bien cette histoire. La sixième et dernière candidature de Lausanne pour organiser les jeux d’hiver de 1994 sera la plus «dramatique»: le 26 juin 1988, les Lausannois refusent lors d’un référendum la responsabilité financière solidaire de la candidature pour les Jeux d’hiver de 1994, «contre» les stations des Alpes vaudoises. C’est exactement ce qui s’est passé dimanche aux Grisons.

Il existe depuis longtemps un grand débat parallèle à ces problèmes de cautionnement financier : qui peut réellement encore se permettre d’organiser des Jeux olympiques d’hiver (on ne parle même pas de ceux d’été)? Une station, c’est fini. Des stations, ce n’est pas suffisant. Une ville ou des villes, cela devient problématique. Reste l’échelle du Pays.

Deux remarques à ce stade: d’abord, à part quelques gesticulations d’Ueli Maurer, on a peu vu la Suisse se bouger pour la candidature grisonne. Il faudrait raisonner différemment sur ce plan-là. Ensuite, on entend peu le CIO sur ses exigences et les questions de gigantisme des JO.

Et si, pour régler le problème, les Jeux d’hiver avaient lieu toujours au même endroit ? Ce ne serait rien d’autre que l’esprit d’Olympie. Si on se souvient toujours de qui a gagné la médaille d’or, on se rappelle moins de l’endroit où elle a été glanée.
* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois



























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