Traduire

mercredi 11 avril 2012

Chronique du Nouvelliste du 4 avril 2012

Retour sur un marathon

Denis Pittet, journaliste *



Retour sur un marathon électoral qui a tenu les Vaudois en haleine depuis plus d’une année.

Combien d’élections? Les communales (mars 2011), les fédérales (octobre), la complémentaire au Conseil d’Etat (novembre et décembre) et les cantonales, soit 4 appels aux urnes en 12 mois (sans parler des seconds tours). Du jamais vu dans le canton de Vaud et une première historique due au malheureux décès de Jean-Claude Mermoud en septembre dernier.

Conséquences parmi d’autres? Une certaine fatigue ou lassitude, non seulement pour les électeurs, mais aussi pour les états-majors et les appareils de partis.

Majorités? Au final de l’élection au Conseil d’Etat, ce sont bien deux majorités qui étaient en jeu. Celle de gauche ou de droite et celle des femmes. Une majorité de femmes au Gouvernement ne s’est jamais vue. Une majorité à gauche oui, de 1996 à 98 avec l’élection de Josef Zisyadis (POP) après la démission de Pierre-François Veillon (UDC) et après l’élection de Béatrice Métraux le 18 décembre dernier. Pour mémoire, le premier socialiste a été élu au conseil d’Etat en 1946. Le premier écologiste a été Philippe Biéler, élu en 1994.

Législature? Le canton de Vaud entame sa deuxième législature sur cinq ans, la première ayant été inaugurée selon les vœux de la nouvelle Constitution (entrée en vigueur le 14 avril 2003) le 1er juillet 2007. C’est donc le 1er juillet 2012 que le nouveau conseil d’Etat entre en fonction.

Présidence? La même nouvelle Constitution prévoit que le conseil d’Etat désigne parmi ses membres un ou une présidente, en principe pour la durée de la Législature et non plus pour une seule année. C’est le radical Pascal Broulis qui occupe cette fonction depuis 2007. Pour la répartition des départements, le collège s’organise. La règle veut que les vœux soient exprimés selon l’ordre d’ancienneté de l’entrée au Conseil d’Etat. En cas de litige, il y a vote.

Inconnue? L’une des questions sur toutes les lèvres est de savoir si la gauche majoritaire créera ou pas un département présidentiel.

* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire