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lundi 30 juillet 2012

Chronique du Nouvelliste du mercredi 25 juillet 2012

Quand on parle olympisme
Denis Pittet, journaliste *

Dans deux jours, les Jeux olympiques de Londres seront ouverts. Le milliard de téléspectateurs attendu devrait en prendre plein la vue. Les 10’490 athlètes qui défileront dans l’arène olympique aussi. Parmi eux, 102 champions helvétiques. Et les centaines de milliers de spectateurs seront encore à la fête d’un été 2012 particulièrement sportif.

L’arrivée des Jeux m’a fait remonter questions et souvenirs. Quelle ville en Suisse a-t-elle abrité les Jeux ? St Moritz, et deux fois, en 1928 et 1948. Pour les Valaisans et Sion, tout le monde se souvient de ce samedi noir du 19 juin 1999, où j’ai vécu avec des milliers d’autres le moment où Juan Antonio Samaranch a annoncé en direct depuis Séoul sur un écran géant -et non sans confusion - la victoire de Turin pour les JO de 2006. On se souvient moins que Sion avait été candidate en 1968 déjà, en 1970 et en 2002.

L’histoire de Lausanne et du CIO est encore plus complexe. Chacun sait que depuis le 5 décembre 1993, la ville a été faite «Capitale olympique». Une cérémonie sobre dans un salon de la Villa de Mon-Repos un dimanche soir. J’y étais. Ce que l’on sait moins et par rapport aux candidatures de Lausanne, c’est que ce ne sont pas moins de 6 tentatives qui ont été déposées : pour les Jeux de 1960 où Lausanne finit deuxième derrière Rome, mais aussi pour les Jeux de 1936, de 1944 (annulés), de 1948 et de 1952. La sixième et dernière candidature sera la plus «dramatique»: au terme d’une campagne terrible, le 26 juin 1988, les Lausannois refusent lors d’un référendum la responsabilité financière solidaire de la candidature pour les Jeux d’hiver de 1994, «contre» les stations des Alpes vaudoises. Un vote qui laissera des traces pour de nombreuses années. C’est Lillehammer qui passera.

Dernière question et pas des moindres: pourquoi le stade de la Pontaise s’appelle-t-il stade olympique? J’ai cherché la réponse des heures. Par excès de confiance et en prévision d’accueillir les Jeux un jour ? Peut-être. Mais surtout parce que la Pontaise a été inaugurée les 22 et 23 mai 1954 et que cette année là marquait le 60e anniversaire de la rénovation des Jeux olympiques.

* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois



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