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mercredi 17 avril 2013

Chronique du Nouvelliste du mercredi 17 avril 2013

Hommage à Anne-Marie Portolès

Denis Pittet, journaliste *
Le journalisme sportif a toujours été un monde à part. Bien des rédacteurs en chef «vieille génération» le savaient d’ailleurs fort bien : il n’y a pas meilleure formation pour un stagiaire que de commencer par le sport. Car le journalisme sportif est exigeant : horaires de fous, week-end et soirées prises à longueur d’années, déplacement longs, lointains et surtout nombreux. Mais encore faculté d’écrire très vite (le match se termine à 22 h 45 et le dernier bouclage est à 23 h 10), si possible pas trop mal et posséder l’esprit de synthèse (et parfois d’inventivité) pour envoyer un papier qui ait un début, une fin, le résultat du match et quelques appréciations intelligentes pour couronner le tout et sans vexer une équipe et la femme du capitaine…
J’ai appris, vendredi dernier, avec une immense tristesse le décès à 56 ans d’Anne-Marie Portolès. Elle travaillait depuis 1987 à la RTS comme journaliste sportive. Mais avant – car il y avait eu un avant – elle avait «pigé» pour 24 Heures, en couvrant notamment le volley. Nous nous étions croisés à cette époque. Elle avait débarqué tout de go avec son rire communicatif dans ce monde de mecs, coachée par Bernard Chappuis, qui était alors le spécialiste du volley et du basket. Moi je pigeais pour le Matin. Cette période bénie à duré en gros de 1979 à 1985. Nous étions très jeunes, on riait comme des fous, on apprenait à se tirer la bourre et à qui se ruerait en premier sur l’unique téléphone pour dicter ses 30 lignes… Il y avait aussi le photographe Jean-Bernard Sieber – fondateur de l’agence ARC – qui se lançait dans le métier. Aujourd’hui, Sieber est connu comme le loup blanc dans tout le canton de Vaud. Nous étions une bande de copains passionnés par le sport en général et par le volley en particulier. Nous avions assisté à la naissance du «Volley Montreux Masters» qui au départ en 1984 s’appelait sauf erreur «Coupe de Montreux» et due à l’énergie d’Olivier Vogel. Depuis, jamais le volley n’a eu autant de place dans les journaux romands qu’à cette époque. C’était le fruit de la passion et de l’amitié. Nous avons perdu une amie.

* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois

































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