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mercredi 15 mai 2013

Chronique du Nouvelliste du mercredi 15 mai 2013

Jérôme Cachin et son bouquin
Denis Pittet, journaliste *

Jérôme Cachin est un «jeune» confère journaliste (il a 41 ans tout de même), aujourd’hui responsable de la rédaction vaudoise de La Liberté, à Lausanne. Il occupe ce poste depuis dix ans. Natif de Payerne, il semble normal que son cœur ait balancé entre Vaud et Fribourg, car ce coin de Pays a toujours été «partagé» entre les deux cantons.

Jérôme est un passionné de la politique vaudoise. Il n’y en a plus beaucoup, des journalistes aussi pointus et spécialisés pour une rubrique. Je dis cela non sans nostalgie, car moi-même, durant de longues années, je me suis occupé de politique vaudoise, usant mes jeans sur les bancs de presse du Grand Conseil et du Conseil communal de Lausanne.

Jérôme Cachin a l’air de rien quand vous le croisez pour la première fois. Il pourrait même paraître taciturne ou renfermé, mais il est tout le contraire. Croyez-moi, c’est un tout vif, un esprit aiguisé et curieux, toujours prêt à poser la bonne question, de sa voix calme et peu forte.

Non content de bien faire son métier, le voilà qui nous écrit un bouquin : "Institutions politiques vaudoises". Publié dans la collection «Comprendre» aux Editions Loisirs et Pédagogie, illustré par Mix&Remix, le livre propose un panorama accessible des institutions politiques vaudoises et de leurs rouages. S’y côtoient une multitude d’informations et de définitions (qu’est-ce qu’un parti politique vaudois ? Avant Vaud ? Les députés, l’autonomie communale, etc.), mais aussi une foultitude des petits encadrés dus à l’expérience du terrain de Jérôme. Et là, cela devient franchement savoureux. Extrait. «La direction du parti essaye de gérer les carrières. Elle évite, sans toujours y parvenir, que le parti ne se déchire sur la place publique». Voilà qui prend tout son sel quand on se remémore certaines «affaires».

On pourrait croire au premier coup d’œil que le travail de Jérôme Cachin s’adresse aux jeunes écoliers, voire étudiants. Ce serait faire fausse route. On lit les infos, on lit les lignes, mais on lit surtout entre les lignes. La complémentarité des infos et des anecdotes mêmes suggérées est parfaite.
* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois

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