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mercredi 9 janvier 2013

Chronique du Nouvelliste du mercredi 9 janvier 2013

La Capitale olympique et l’enjeu de 2013
Denis Pittet, journaliste *

Lausanne est, depuis le 5 décembre 1993, Capitale olympique. Ce jour-là, dans un salon feutré de la Villa Mon-Repos, un dimanche en fin d’après-midi et devant un aréopage restreint de personnes, le président Juan-Antonio Samaranch avait remis ce titre dans les mains de la syndique Yvette Jaggi. Mine de rien, ce geste symbolique s’il en est, avait en fait une portée énorme. En terme de marketing, on dira que la «Paysanne qui a fait ses humanités", pour citer Jean Villard Gilles, accédait à une nouvelle image, qui allait faire le tour du monde et donner à Lausanne ce statut si particulier de capitale mondiale du sport.

Après avoir rénové les Jeux olympiques en 1894, le baron Pierre de Coubertin déplace en 1915 le siège du CIO de Paris à Lausanne. Le siège est d’abord établi au Casino de Montbenon, puis dans la Villa Mon-Repos, enfin au Château de Vidy. La suite est connue. Elle doit être lue comme une gradation positive et continue: Musée olympique provisoire en 1982 à Ruchonnet, Musée olympique à Ouchy inauguré le 23 juin 1993. Le nouveau siège de Vidy est inauguré en 1986, agrandi en 1998. Parallèlement à ces développements, les Fédérations sportives internationales s’installent à Lausanne – pour se rapprocher du CIO – et se rapprocher entre elles. Elles sont aujourd’hui près de 25 à avoir leur siège dans la capitale vaudoise.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur du monde sportif à Lausanne. Samaranch avait toujours dit haut et fort son amour pour Lausanne. Il a tout fait pour y «ancrer» le CIO. Jacques Rogge, son successeur, a été beaucoup plus discret sur le sujet, sans pour autant remettre en question le choix de Lausanne. En septembre prochain à Buenos Aires, le CIO élira le successeur de Rogge. Les noms des papables qui circulent aujourd’hui sont le Suisse Denis Oswald, Thomas Bach (All), Richard Carrion (Porto Rico), Sergei Bubka (Ukr) et Ser Miang Ng (Singapour). Pour l’avenir de la Capitale olympique, souhaitons que chacun d’eux aime Lausanne autant que Samaranch l’aimait…
* Délégué à la communication du département de l’Intérieur vaudois





















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